Ce fameux plastique, développé en 1913, avec des propriétés révolutionnaires comme souplesse, imperméabilité et durabilité, fut une innovation qui a aujourd’hui envahi le marché. Il chamboule nos habitudes et plus que jamais, est omniprésent dans notre quotidien. Ce qui n’a pas été pris en compte au début du siècle dernier c’est la mauvaise dégradation du plastique.
En effet, la plupart des plastiques produits deviennent, après leur utilisation, des déchets qui s’accumulent dans nos poubelles, dans les décharges, dans les rivières et dans les océans.
Ils forment après plusieurs stades de dégradation, une soupe de plastique identifiée au centre du 7e continent, celui-ci fait trois fois la taille de la France. Le plastique est aujourd’hui présent sous différentes tailles. En macro-déchet (visible à l’œil nu), que l’on retrouve dans l’estomac des espèces marines ou des oiseaux marins, mais aussi en microparticules (en dessous de 5mm) dans nos poissons, et dans le sel de mer. Selon un rapport du WWF en 2019, nous mangeons ainsi, dissimulés dans nos aliments, l’équivalent d’une carte de crédit en plastique par semaine. De nombreuses études scientifiques ont montré dans le passé l’effet dévastateur de ce matériau sur notre santé et sur notre planète. Aujourd’hui les océanologues, les associations pour la protection de la nature et les médias nous bombardent d’images et nous révèlent des plages entièrement ravagées par la pollution plastique et pourtant nous continuons à le retrouver dans nos usages quotidiens. Nos smartphones, nos voitures, nos vêtements, les appareils médicaux et bien d’autres sont produits à partir de plastique et donc deviendront à court terme des déchets. Les plastiques que nous retrouvons en grande majorité dans l’environnement sont souvent à usage unique.
L’apparition de la COVID-19 a vu la consommation de plastique à usage unique exploser. En effet, pour des raisons de précautions sanitaires, les plastiques ont pris une place importante dans le milieu médical (masques, gants…), dans le milieu de la restauration (barquettes pour la livraison) et dans l’alimentaire (sacs plastiques pour la livraison chez les personnes à risques). Suite à des réglementations sur les commerces, des rayons entiers ont été mis sous film plastique… Les masques chirurgicaux, nous les retrouvons par centaines dans la nature, sur les parkings et sont pourtant composés de polypropylène. Un plastique qui met des siècles à se décomposer, qui pollue une fois de plus… La catastrophe sanitaire que nous subissons n’aide pas dans la réduction du plastique à usage unique…
La pollution plastique est une pollution grave et majeure qui doit nécessiter notre attention immédiate. Nous ne pouvons plus attendre. Plus de 75 % des plastiques produits deviennent des déchets. Plusieurs millions de tonnes se déversent continuellement dans notre environnement. Nous pouvons tous être acteur de notre changement ! Il y a des solutions…
Réduisons l’achat de plastique, “le meilleur déchet est celui qui n’existe pas”.
Bien que les plastiques soient recyclables, le cycle reste limité. De plus, il est encore difficile de recycler 100% des plastiques. La solution est de limiter l’achat d’un produit emballé dans du plastique ou tout simplement en plastique. Bien sûr, ce n’est pas évident et pourtant nous faisons déjà l’effort dans notre quotidien. Un exemple type, la bouteille en plastique ; elle serait, d’après Surfrider Foundation Europe, le troisième déchet plastique le plus retrouvé dans la nature (Iniatives Océanes, 2018). La fabrication des récipients en plastique polluent mais il y a aussi l’impact environnemental de l’eau transportée depuis son lieu de production jusqu’au supermarché puis au domicile du consommateur. Ainsi, 1 L d’eau minérale transportée par camion sur 100 km génère une empreinte carbone de 154 g de CO2. L’eau du robinet ne génère que 0,1 g de carbone/L soit respectivement 1540 fois moins (Bon à Savoir, 2021).
Chaque geste que nous faisons compte !
Les gourdes en inox sont par exemple une alternative intéressante et nettement moins polluante ! Elles ne contiennent pas de perturbateurs endocriniens ni de substances nocives et elles sont en plus isothermiques !
Click-Dive travaille avec une startup “Gourdes for You” qui a converti un kiosque à journaux en un bar à gourdes sur la rue de la République à Marseille ! Également revendeur de nos savons du plongeur, il est possible d’acheter nos produits et ses gourdes ; Pour aller plus loin dans la démarche, une application smartphone vous indique les points où vous pouvez remplir votre gourde à Marseille !
Le plastique encombre nos salles-de-bains : le dentifrice, le shampooing, l’après-shampooing, le gel douche, le gommage, etc. tous emballés dans du plastique. Dirigeons-nous vers des alternatives, comme les cosmétiques solides qui évitent les emballages. Découvrez sur notre e-boutique, notre gamme de cosmétiques 100% biodégradables produits par des savonneries artisanales provençales.
Il en est de même pour nos produits d’entretien. Non seulement nos produits ménagers sont contenus dans des bouteilles ou tubes en plastique qui sont sur emballés dans des films plastiques ou cartons mais ils sont eux-mêmes nocifs pour l’environnement et donc directement pour notre santé. Pourquoi ne pas faire soi-même tous ces savons et détergents ou acheter des produits 100% naturels ? Avec le savon de Marseille, le savon d’Alep, le bicarbonate de soude et le vinaigre blanc, il est possible de laver et la maison et son linge sans impacter les nappes phréatiques. De nombreux tutos et blogs (blog zéro déchet Mélie Co(o)p ) montrent comment fabriquer les produits ménagers à partir de recettes de grands-mères et ce à base d’éléments non polluants et économiques. En achetant notre savon de Marseille sur notre e-boutique vous nous soutenez dans nos démarches contre la pollution plastique et soutenez des associations de préservation de l’environnement.
Ouvrons aussi les portes de notre frigo ou celles de nos placards et regardons la quantité d’emballages qui entourent nos denrées alimentaires ; c’est effrayant ! Un mouvement appelé « Plastic Attack » est né au Royaume-Uni en 2018 et qui depuis s’est étendu sur toute l’Europe, propose aux citoyens de laisser à l’entrée des supermarchés, l’ensemble des emballages plastiques. Cette initiative vise à sensibiliser les consommateurs et les politiques contre le suremballage et faire changer les modes de production et de consommation.
Face à cette pollution, l’ensemble des citoyens mais également le gouvernement mettent en place des réglementations, des lois, des actions en justice…
D’ici 2040, les plastiques à usage unique vont être interdits en France. À partir de janvier 2021, cette loi contre le gaspillage et pour l’économie circulaire agrandit la liste des plastiques interdit. Maintenant les pailles, les couverts ou touillettes en plastique à usage unique ainsi que les couvercles de boissons, les piques à steak, les tiges pour ballon, les paillettes et confettis en plastique sont interdit. Dans la restauration, les boites en polystyrène expansés utilisé dans la restauration rapides sont également sur la liste. La pollution plastique concerne tout le monde de la politique au citoyen. N’attendons pas 2040 pour changer nos habitudes, chaque geste est important pour le bienêtre de nos océans.
La réduction du plastique passe également par notre choix de consommation. Ainsi, acheter les aliments locaux et de saison directement au marché réduit considérablement notre empreinte carbone, diminue les emballages en plastique et soutient l’économie locale. Le site de Greenpeace propose une liste de légumes et fruits répertoriés par saison et par mois. Il en est de même pour les poissons et fruits de mer.
Acheter directement au pêcheur qui pratique une pêche durable permet d’une part, de diminuer les plastiques à usage unique et d’autre part, de respecter les cycles de production des poissons. Il est également possible de commander son poisson frais 100% français et issu d’une pêche éco-responsable auprès de la compagnie Poiscaille. Comme nous le savons tous, les tomates ne se mangent pas en hiver, le thon aussi ne se mange pas toute l’année mais plutôt de juillet à décembre. Pour en savoir plus la saison des poissons, nous vous invitons à parcourir le site: pecheursdebretagne
Pour bien agir il faut bien s’informer. Il existe aujourd’hui beaucoup d’études et de littérature sur la problématique du plastique et ses conséquences sur l’environnement. Nous vous invitons à vous renseigner plus sur le sujet afin d’être sûr que vos actions soient le plus écologiques possible. En effet, si nous ne connaissons pas l’empreinte carbone de chacune de nos actions, nous risquons sans le savoir, d’adopter des démarches contre productives.
De plus, n’hésitez pas à informer vos connaissances de l’ampleur de leurs actions et de les orienter à pratiquer des comportements et des solutions plus durables et respectueuses de l’environnement.
Si vous pensez que cet article peut être un point d’amorçage auprès d’une personne qui doute ou qui a des réserves, n’hésitez pas à lui partager cet article. Nous connaissons tous la problématique de la pollution plastique mais connaissons-nous vraiment l’enjeu sur l’environnement et notre avenir ?